Résumé de l'éditeur
Ni village à vocation exclusivement agricole, ni petite ville, Gordes est,
au XIXe siècle, entre les deux, un gros bourg, chef-lieu de canton,
accroché au flanc sud d’un aride plateau montagneux, dominant une plaine
potentiellement fertile mais peu arrosée, parsemée de hameaux. Longtemps,
ses habitants ont amélioré les fruits incertains de la terre en se livrant
à des fabrications de peaux dans des tanneries ; de chaussures chez de
nombreux cordonniers ; de cadis, grossière étoffe de laine ; de cocon et de
soie grège ; en transformant sur place les grains en farine pour la
préparation du pain, les olives en huile ; en cultivant la garance puis la
cardère à foulon ; en recherchant, par tous moyens, à combattre la pénurie d’eau, à vaincre l’isolement né de l’absence de bonnes
voies de communication. L’artisanat, touché dès le siècle antérieur,
connaît une période difficile autour des années 1860, et l’agriculture,
deux décennies plus tard. De l’effondrement économique et démographique
résultant, le village sort ruiné, quasi abandonné, à la veille de la
Seconde Guerre mondiale. Le récit que donne Le temps des artisans de ce
qu’il n’est pas exagéré de qualifier d’aventures s’attache à les situer
dans un vaste contexte historique et géographique, débordant amplement le
territoire de la commune, et passe par la découverte d’un patrimoine
souvent caché et ignoré, mais riche.
Avis de lecture
Il n’y a pas encore d’Avis de lecture.