Résumé de l'éditeur
Dans les années 1960-1970, l’État français encourage l’avortement et la
contraception dans les départements d’outre-mer alors même qu’il les
interdit et les criminalise en France métropolitaine. Comment expliquer de
telles disparités ? Dès 1945, invoquant la « surpopulation » de ses anciennes colonies, l’État
français prône en effet le contrôle des naissances et l’organisation de
l’émigration. Partant du cas emblématique de La Réunion où, en juin 1970,
des milliers d’avortements et de stérilisations sans consentement pratiqués
par des médecins blancs sont rendus publics, Françoise Vergès retrace la
politique de gestion du ventre des femmes d’outre-mer, stigmatisées en
raison de la couleur de leur peau. En s’appuyant sur les notions de genre, de race, de classe dans une ère postcoloniale, l’auteure entend faire la lumière sur l’histoire mutilée de
ces femmes d’outre-mer, héritage douloureux d’un système esclavagiste,
capitaliste et colonialiste encore largement ignoré aujourd’hui.Lire la suite
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