Résumé de l'éditeur
Depuis la Seconde Guerre mondiale, le «réfugié» préfère en général
l’appellation de «nouvel arrivant» ou d’«immigré», pour marquer un choix,
afficher un optimisme hors pair vis-à-vis de sa nouvelle patrie. Il faut
oublier le passé : sa langue, son métier ou, en l’occurrence, l’horreur des
camps. Elle-même exilée aux États-Unis au moment où elle écrit ces lignes
dans la langue de son pays d’adoption, Hannah Arendt exprime avec clarté la
difficulté à évoquer ce passé tout récent, ce qui serait faire preuve d’un
pessimisme inapproprié. Pas d’histoires d’enfance ou de fantômes donc, mais le regard rivé sur
l’avenir. Mais aux yeux de ces optimistes affichés, la mort paraît bien
plus douce que toutes les horreurs qu’ils ont traversées. Comme une garantie de liberté humaine.
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