Résumé de l'éditeur
En ce soir de juin 1865, au Hoftheater de Munich, la magie opère dès que
s’élèvent les premières notes de Tristan. Le très jeune Louis II de Bavière
est subjugué. Wagner, à cinquante-deux ans passés, a enfin trouvé un
protecteur. Les années d’errance et de misère sont derrière lui, il va
pouvoir donner forme à ses rêves d’un théâtre entièrement nouveau et mettre
en oeuvre la conception de sa fresque révolutionnaire, L’Anneau du
Nibelung. Comme sa carrière, l’intimité du compositeur est bouleversée en
cette année faste : son mariage avec Minna, jeune actrice conformiste, peu
encline à partager ses fulgurances, battait de l’aile. Il vient de
rencontrer l’âme-soeur, Cosima, la fille de Liszt, qui encre ses
partitions. Pour lui, elle va divorcer de Hans von Bülow, le chef d’orchestre tout dévoué à Wagner.
Vincent Borel, toujours au plus près de l’émotion d’un fou d’opéra, nous
plonge dans le creuset de l’oeuvre, là où vie et création se mêlent. Les
combats menés avec Bakounine sur les barricades de Dresde en 1849, les
conversations avec Nietzsche au moment de La Naissance de la tragédie sont
une puissante source d’inspiration, de même que les fréquentes escapades
dans une nature complice. En Suisse où Richard et Cosima ont trouvé refuge
avec leurs enfants, Isolde, Eva et Siegfried, la musique du maître,
élémentaire et cosmique, est le centre de leur vie, et leur vie, au coeur
de sa musique. Ce roman-portrait est un voyage à l’intérieur du corps de
Richard Wagner, de ses humeurs, de ses intuitions et de son tumulte.
Par-delà le » cas Wagner « , Vincent Borel livre une éblouissante plongée
dans le mystère de la création artistique. Son aisance épargne toute
dévotion et nous dévoile un homme bien éloigné du mythe qu’a construit la
postérité.
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