Résumé de l'éditeur
Journal sans date ni repère, Un titre simple laisse l’impression d’un
parcours tragique et essentiel. Des textes explorent des lieux : des rêves,
des souvenirs, des espoirs, des anecdotes ; ce sont des lieux par lesquels
passe l’écriture ; des lieux de corps, d’esprit, de nature, de résistance.
Et l’homme revient sans cesse, pris dans la tragédie de faire naître et
mourir aussitôt par le seul et unique acte d’écrire. Les textes sont tissés
d’actions impensables et de discours aberrants le trivial s’engage sur les
chemins du fantastique, par déraillements successifs de la pensée au cours
de véritables fabliaux ultramodernes où philosophie burlesque et
prédictions funestes trafiquent de concert l’aiguillage entier du cerveau
même.
木岡さい –
– inquiéter la merveille –
L’avant-dernière page rappelle l’endroit où nous avions commencé, nous étions bien trois : il y a un narrateur qui écrit, une personne qui lit, puis des choses qui (se) passent entre eux – qu’on rassemblera sous le nom du poème. Le poème n’est plus cet îlot noir isolé au beau milieu d’une page blanche. C’est un aller-retour, « un titre simple » se lit aussi à rebours, bref un passage, un moment.
De toutes les catégories littéraires, la poésie française est sans doute, celle qui soumise au moins de contraintes formelles ou structurelles, est en ce sens la plus « libre » de nous perdre, de déplacer nos habitudes ou de les inquiéter. Sans doute aussi, car elle ne représente plus d’enjeux politiques ou économiques importants, comme auparavant ou ailleurs dans le monde. Disons, inoffensive ou divertissante.
« un titre simple » n’est pas cette chambre à coucher, d’où l’on prie à genoux pour un retour de la Poésie.